Nathalie Nicole Boutin,
une artiste peintre passionnée et intuitive

« J’essaie de peindre ce qui apaise sans effacer, ce qui touche sans brusquer — des images silencieuses qui laissent la place au rêve et à l’émotion intime. »

Nathalie Nicole Boutin

Démarche artistique – Nathalie Nicole BOUTIN (boutin)

Artiste peintre contemporaine figurative à Montréal

Depuis l’enfance, le dessin accompagne la vie de Nathalie Nicole BOUTIN, artiste peintre canadienne connue sous la signature boutin, comme un fil silencieux. C’est sa manière d’observer le monde, d’en saisir la douceur et la profondeur. De cette passion naturelle est née une pratique de la peinture contemporaine figurative, centrée sur des sujets qui éveillent la sensibilité et invitent à la paix intérieure : portraits, animaux, oiseaux, fleurs et poissons.

À travers ses œuvres, boutin explore un univers de calme, de rêverie et de beauté discrète. Ses tableaux cherchent à transmettre une force tranquille, une présence douce qui éveille l’imaginaire tout en apaisant le regard.

Elle peint principalement à l’acrylique sur toile de lin ou de coton, jouant avec la richesse des textures et la subtilité des contrastes de matière. Chaque œuvre devient un espace de respiration, un lieu de silence visuel et de suggestion.

Pour ses œuvres sur papier, elle a mis au point une technique unique mêlant pastel à l’écu et eau. Le rendu, vaporeux et lumineux, évoque l’aquarelle tout en révélant une texture poudrée singulière, délicate et raffinée.

boutin laisse volontairement certaines zones de ses compositions ouvertes ou inachevées, afin d’inviter le spectateur à y projeter ses propres émotions. Sa peinture est une invitation à ralentir, à ressentir, à renouer avec une poésie intérieure – à la frontière entre nature, émotions et imagination.

L’épopée d’une artiste peintre inspirée

Mes rêves. Vos désirs.

J’avais 8 ans lorsque j’ai vendu mes premiers dessins. J’échangeais mes petits lapins colorés contre 25 sous. J’ai toujours eu besoin de créer et de rêver à des images pour me sentir bien. Je l’ai fait pour l’industrie de la mode — mailles, jacquards, broderies pour différentes collections, dont la mienne — avant de multiplier les reproductions de tableaux pour les amis. Je me souviens de ma toute première, une toile de Picasso. Une étonnante réussite qui me mena à en produire d’autres, mais toujours en dilettante. La peinture demeurait pour moi jusque là un passe-temps.

 

La première toile que j’ai pris l’initiative de créer a été motivée par le visage d’un homme dont j’aimais l’expression. Ses traits exprimaient beaucoup de vécu, de profondeur. J’ai repris le pinceau, j’ai peint avec justesse sa tristesse, mais j’ai compris que côtoyer une œuvre triste, c’est comme vivre avec une personne dépressive. Ça nous tire vers le bas.

 

Pendant la pandémie, le commerce de biens essentiels de mon conjoint a vu ses employés extrêmement sollicités, à bout de souffle. C’était comme un Black Friday permanent. Dans la salle des employés éclairée au néon, chacun portait son masque, se tenait à distance. Le climat était morose. Pour apporter un peu de joie dans cet espace de détente, j’ai entrepris de peindre de grandes œuvres colorées et joyeuses qui ont contribué à dissiper quelques nuages dans cet environnement de travail.

 

Avec ces tableaux s’est réveillée la passion qui sommeillait en moi. Je peins maintenant sur une base régulière dans mon atelier de Verdun. Je développe en séries. C’est ce qui m’inspire le plus. Même si je démarre une nouvelle toile avec une idée assez précise, mes premières actions sont très gestuelles et intuitives. C’est progressivement que je migre vers le détail. Ma technique est généralement mixte. Je travaille avec une base à l’acrylique souvent rehaussée d’huile en bâtons que je manipule avec les doigts. J’aime aussi utiliser des feuilles d’or et de la peinture aérosol pour le relief qu’elles apportent.

 

Une œuvre se bâtit, elle prend doucement vie. Quand elle arrive à terme, qu’elle devient autonome, c’est pour moi très clair, je dépose mes pinceaux. Je m’autorise tous les mélanges et les mets au service de la magie qui se construit, des sourires que mes interprétations génèrent. La toile va ensuite tisser d’autres liens émotionnels avec celui ou celle qui l’a choisie, qui l’a faite sienne.